West Fantasy
4 - L'Orc, le banquier & l'assassin

J'aime beaucoup cette série. Les couvertures, le style, le background, les histoires sombres. C'est dire qu'un nouvel épisode est toujours très attendu, mais est aussi sujet à beaucoup d'espoir : la qualité sera-t-elle du même niveau que les précédents ?

Sur ma première impression malheureusement, la réponse sera négative. Je suis perturbé par la qualité des dessins, beaucoup moins détaillés et précis que le volume 3. Il faut dire que lorsqu'on change toute l'équipe à chaque épisode c'est compliqué de maintenir une constance et une harmonisation.
Je vais donc avoir du mal à m'impliquer dès les premières pages. Le ton, le style graphique, les couleurs, tout est là, mais les personnages sont moins réussis, surtout quand on peut comparer les traits de la guerrière orc avec le tome 3. C'est bien elle aucun doute, mais dessinée légèrement plus grossièrement.

C'est avec retardement que je vais plonger dans l'histoire, car passé mon premier grief, je vais me faire happer en beauté par l'intrigue ! Ce banquier qui vit dans son train sécurisé et qui s'approprie et appauvrit toutes les régions traversées par ses rails va constituer un magnifique méchant à abattre. Et en face, en plus de notre orc Yaretsi, nous avons le plaisir de découvrir une nonne tueuse impitoyable comme on les aime. Les deux héroïnes vont devoir s'entendre pour prendre d'assaut le train, fortement gardé et sécurisé par magie.

Tout cela évolue dans un décor steampunk original, avec une locomotive au design futuriste, des grues gigantesques, des maisons sur roues qui suivent le convoi.
Et même si les personnages sont un poil moins réussis, on fini par ne plus s'en rendre compte, car l'ensemble du dessin, surtout les décors, reste de très bonne facture. L'histoire est bien écrite et passionnante, il y a même un flashback de l'orc de l'épisode précèdent, qui montre bien une cohésion dans l'ensemble de la série même si les scénaristes changent.
On retrouve aussi un élément commun à tous les épisodes, ces fameux monolithes, dont l'usage continuer de nous échapper.

Et puis sérieusement, peut-on passer à côté d'une BD qui se permet de titrer un chapitre : "Pas de pipe au prix d'une branlette" ? ...