The Penguin

Une série que je n'attendais pas, mais ayant fait le buzz, elle attisa ma curiosité. Et bien mal m'en a pris de m'être laissé tenter, car je l'ai quasiment binge-watcher.
Après un temps d'adaptation au personnage du Pingouin, dont le faciès et le caractère sont très particuliers, on fini par être impressionné par la qualité du jeu de Colin Farrell (qui reprend son rôle du dernier The Batman), et on se fait happer par l'intrigue.
Chaque épisode est passionnant, nous permettant de découvrir la vie des grandes familles mafieuses de Gotham, avec pour chacune des caractères bien trempés, et une absence généralisé de pitié. Tout n'est qu'argent et pouvoir.
Toute l'histoire est très bien amenée, partant de personnages de prime abord sans grand intérêt, pour creuser leur caractère, construire leur origine, les événements marquants de leur passé, l'évolution ou la dégradation de leur santé mentale, afin d'aboutir à leurs confrontations.
On est dans l'univers noir et sombre d'un Batman (sans Batman), où chacun mériterait sa place à la prison d'Akham, dans l'aile des fous.

Le Pingouin, simple chauffeur de Sofia Falcone, va prendre sa place dans la mafia par la ruse, le chantage, la traitrise et le sang. Il a beau être un méchant, son caractère et son humanité notamment avec sa mère arrivent à le rendre, peut être pas sympathique, mais atypiquement attachant, faisant de lui le héros qu'on espère voir réussir.
Son ennemie, Sofia, magnifiquement interprétée, va aussi monter en puissance, avec une folie démente issue d'un passé de mensonges et de manipulation. On ne peut que l'admirer tant elle incarne à la fois une femme brisée et une force machiavélique. Chapeau aussi pour ses superbes costumes qui s'accordent à merveille avec ses états d'esprit.
Chacun se rendant coup pour coup, constituant l'essence de leur progression psychologique et attisant leur insatiable vengeance.
Pas beaucoup de temps morts, d'excellents suspens de fin d'épisodes, des retournements de situations comme on les aime, un jeu d'acteurs impressionnant, et un scénario qui se tient de bout en bout ! Un vrai régal.

J'avais adoré De Vito dans les Batman de Burton, ce Penguin ne lui fait pas ombrage, et reste fidèle aux traits de caractère de l'original, à la fois humain et torturé, recherchant la reconnaissance ... à tout prix.

A noter qu'on retrouvera ce pingouin, maintenant que son histoire est narrée, dans le prochain Batman.