Okko
1 - Le Cycle de l'eau

Ma première impression était vraiment positive. En parcourant les premières pages je trouvais que les dessins étaient agréables, colorés, plutôt bien détaillés. Et puis une histoire dans le Japon médiéval cela change un peu, avec des samouraïs et quelques créatures d'origine pour le moment inconnue.
On fait connaissance avec nos héros, enfin quand je dis connaissance c'est une image, car il leur manque tout un historique pour permettre de s'y attacher. Donc on suit ce ronin, son acolyte surpuissant immortel, le prête pochtron et le jeune apprenti, en quête de la sœur de ce dernier qui vient de se faire capturer.
Le tome 1 a le mérite de nous plonger dans le contexte imaginé par l'auteur, avec des villes sur l'eau, des génies invoqués par le prêtre, un étrange méchant, ce qui le rend plaisant à parcourir. Cependant je trouve que l'intrigue s'essouffle dans le tome 2 même s'il y a de bonnes idées il y a surtout des longueurs. Et ce qui me chagrine le plus, c'est que la narration est très particulière, le découpage des scènes manque de logique, de fluidité, j'ai eu l'impression qu'il me manquait des pages, il faut y regarder à deux fois d'une case à l'autre pour comprendre la transition. De plus dès qu'on arrive dans les scènes d'actions, cela devient illisible. Dessiner des combats d'arts martiaux ne semble pas si évident que cela parce que cela en devient un fouillis d'épées et de corps qui fait qu'on ne comprend ni les mouvements, ni même l'action. Quand je dois commencer à plisser les yeux et relire la case trois fois pour discerner la situation, mon immersion s'en ressent et mon attention finit par décrocher.
La fin de ce premier cycle qui s'avérait prometteur a donc été plutôt laborieuse, pas au niveau des idées qui me semblaient intéressantes, mais plutôt sur la manière de les raconter. Et il manque un peu de background aux personnages pour s'y attacher, ils auraient pu mourir à la fin sans qu'on les regrettent.