Les Ogres-Dieux
1 - Petit

Je vais essayer de ne pas me laisser influencer par toutes les critiques dithyrambiques sur cette BD afin de conserver mon propre jugement.
Et mon avis est bien difficile à donner, car je n'ai pas été passionné alors que je sens bien que j'aurais dû.
Le style graphique est correct, et adapté au style de l'histoire. Nous sommes en plein Gargantua version très noire, avec des ogres dévoreurs d'humains, ce qui nous donne des formes très arrondies et grasses, des traits pas très droits, des décors bourrelés, le tout en noir et blanc. Les personnages sont originaux et expressifs, bien reconnaissables par leurs formes et caractères.
L'histoire est vraiment particulière, il faut rentrer dedans, c'est tellement éloigné de nos classiques à la fois dans le concept et dans la narration, qu'il me faudra un temps d'appropriation, me demandant vraiment au départ ce que je suis en train de lire. Des géants entourés d'autres géants au faciès trisomique (lié à la consanguinité) qui avalent des morceaux d'humains, servis par d'autres humains, et une ogresse (Desdée) qui lâche sans s'en rendre compte entre ses jambes un minuscule bébé dans une marre de sang. Il faudra avancer dans l'histoire, et notamment dans les pages de texte qui présentent les personnages principaux, pour commencer à comprendre où l'auteur souhaite nous emmener. Devant l'avilissement de la descendance ogresque, Desdée compte sur son Petit pour reproduire les anciennes legendes ayant conduit à la création des géants.
Je l'ai lu, jusqu'au bout, car je ne peux nier que cela se lise bien. Mais je reste perplexe quand à mon intérêt pour cette histoire dont l'intrigue ne m'a pas touché.
Je testerai le volume 2 par curiosité, voir si avec le recul mon avis évolue.