La Licorne
1 - Le Dernier Temple d'Asclépios

Testé par hasard sur un pitch qui s'avérait intriguant, ce premier tome est très loin de m'avoir convaincu et emballé.
Les auteurs remontent le temps et introduisent une facette fantastique dans le monde de la médecine, avec créatures et monstres mythologiques, et force complots machiavéliques. Le début semblait prometteur avec ces différentes écoles de médecines qui s'affrontent et confrontent leur compréhension du corps humain, mais très rapidement cela dérive sur du fantastique et ne sera plus le sujet de la BD.
L'histoire en devient alors complexe à suivre, vraiment très complexe. Il y a mélange des genres, médecine, religion, termes inventés, termes anciens et termes techniques, personnages célèbres, personnages inconnus et nombreux, on s'y perd, voir même on s'y noie. Les intrigues se veulent multiples, des histoires de tapisseries, de prédictions, de manipulation des corps, d'anatomie qui change, de communication avec des démons, ces derniers étant à la fois de le bon et le mauvais camps ... l'œuvre semble être un fourre-tout de ce qu'on peut imaginer de fantastique ... mais il manque le liant à tout cela. J'ai beau revenir régulièrement en arrière pour comprendre ou me remémorer qui est qui, d'à quoi correspond un mot, rien n'y fait, ma compréhension reste hermétique.
On essaye donc de s'accrocher à une histoire sans queue ni tête, sans fil rouge tangible, sans aucun repère, et on ne comprend pas grand chose à ce qui se déroule sous nos yeux.
Manque de chance, le dessin ne vient pas clarifier la narration. Il est pourtant bien réalisé, les créatures originales, mais souvent trop sombre, et le style rend parfois les actions un peu brouillonnes. Il y a des images pour lesquelles je ne sais pas ce que je vois.
Les personnages manquent aussi de charisme et se ressemblent tous. Je relève cependant quelques réparties bien trouvées.
J'ai tourné la dernière page de cette Licorne, sans avoir retenu grand chose de l'histoire, ni avoir pu m'y impliquer. On sent pourtant qu'il y avait de l'idée, peut-être même, un peu trop d'idées.