Beneath the trees where nobody sees

MON AVIS
Ce thriller anthropomorphique nous présente des animaux qui font penser a de grosses peluches, c'est à la fois enfantin, naïf et dérangeant, parce que le ton est résolument sérieux et froid.

Il faudra s'habituer aux graphismes, une patte très particulière avec des contours tracés à la main de façon irrégulière. Mais quelques pages plus loin on s'adapte vite aux visuels, et on se prend même à les apprécier, tant ils sont en phase avec l'intrigue qui est passionnante.

On se retrouve en plein Dexter, avec dans ce paisible village d'animaux placides, un serial killer qui mène aux yeux de tous une vie tout à faire normale. Intégrée, commerçante appréciée, avec des amis, Samantha se révèle être une créature calculatrice et froide, aux habitudes sanglantes bien rôdées depuis de très nombreuses années. Sa sécurité : aller chasser loin en dehors du village, dans la grande ville, là où personne ne s'occupe de personne.

Manque de bol, pendant la parade du bicentenaire, se révèle aux yeux de tous un nouvel assassin. Ceci ne fait clairement pas les affaires de Samantha qui souhaite que ses activités restent dans l'ombre et que son village soit épargné. Quelqu'un marche donc sur ses plates bandes...

La narration, découpée en chapitre, assemble savamment chaque pierre à l'édifice, nous laissant le temps de nous attacher aux personnages, à ce village où il fait bon vivre, au caractère de Samantha, et faisant monter l'intrigue en tension, terminant chaque partie par un cliffhanger : premier meurtre, second meurtre, premier suspect ...

Je suis à la limite du coup de cœur avec cette BD, seule la fin m'aura laissée sur ma faim, je pense sincèrement que l'auteur aurait pu aller plus loin et plus férocement dans la vengeance. Celle présentée s'avérant assez expéditive, j'imaginais notre serial killer Samantha un peu plus imaginative.

Très agréable et prenant à lire, il est jouissif de suivre les actions et pensées de l'héroïne, la recherche du tueur puis le déroulé de l'affrontement, il lui manque juste une touche machiavélique pour être parfait.